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Coincé dans l'immensité

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Le projet que je vais accomplir est un laboratoire de recherche qui aura pour but de créer un texte de théâtre au sujet de la place de la femme dans l’imaginaire collectif du nord de l’Ontario. Le tout se fera en s’inspirant de photos, de vidéos et de documents d’archives du Centre d’archive de la Grande Zone argileuse de Hearst.
Je suis une jeune autrice et metteure en scène franco-ontarienne basée à Hearst vivant avec un handicap directement lié à ma pratique artistique. Afin de m’aider à accomplir mes objectifs de travail, je vais former une équipe de soutien artistique. Je dois jongler tous les jours avec les défis liés à la dyslexie, la dysgraphie, la dysorthographie et le trouble d’inattention avec hyperactivité dans ma pratique artistique qui est étroitement liée à la lecture et l’écriture.


Je vais faire appel à la comédienne et chorégraphe Amélie Duguay et au comédien et musicien Éric Lapalme pour m’aider à écrire et lire le texte. Ces deux artistes vont m’accompagner tout au long du processus de création afin de me permettre d’exploiter ma créativité à son maximum sans me limiter.
La première étape que nous allons entreprendre est une semaine de travail au Centre d’archives de la Grande Zone argileuse, avec l’appui du technicien archivistique Daniel Fauchon. Daniel va nous guider parmi les archives pour que nous puissions trouver des documents écrits, des photos et des vidéos d’archive qui touchent de près ou de loin l’image de la femme dans le nord de l’Ontario. Nous allons commencer notre recherche avec l’époque des camps de bûcheron au début de la construction de la ville de Hearst. Par la suite, nous allons utiliser ces archives comme matériel d’inspiration pour des explorations musicales et corporelles qui vont mener à l’écriture du texte théâtral.


Lors de nos recherches, nous voulons porter une attention particulière à la notion de territoire. Lorsque je pense au territoire du nord de l’Ontario, je constate que les espaces sont très grands pour le peu de gens qui y habitent. Les femmes de mon quotidien semblent être à la merci des éléments de la nature et des idées conservatrices qui sont encore très présentes. C’est comme si dans l’immensité de la forêt nord-ontarienne, la femme n’a pas assez d’espace pour exploser. Dans ce texte, je veux travailler sur l’image de la femme comme une force de la nature qui a su traverser les époques dans un territoire qui a été défriché par et pour les hommes.

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